Lo que Ocurre Una VeZ

11 noviembre 2005

Lundi 11 novembre soir

"Oh, la belle, la radieuse, l'inoubliable, la prodigieuse journée d'ivresse triomphale!...

Depuis douze heures, Paris chante, Paris rit, Paris acclame, Paris embrasse, Paris exulte, Paris resplendit de fierté patriotique satisfaite!

Ça y est... C'est fait... On les a... comme j'entendis dire et répéter tant de fois, par la foule, durant cet après-midi. Ah! nous avons souffert, ah! nous avons eu des heures de rude angoisse, ah nous avons pleuré bien de cruelles disparitions; notre ville par deux fois fut terriblement menacée; bien des nuits, l'horrible et sinistre hululement des sirènes nous prévint que d'abominables brutes sauvages venaient déverser sur nous « des tonnes » d'explosifs; les obus anonymes et impromptus de la Bertha tombèrent au hasard dans nos rues et sur nos maisons. Mais qu'est-ce que tout cela? Oublié!... Dieu que c'est déjà lointain... Voici des semaines et des mois que grâce au clair génie de Foch et à l'héroïsme de nos troupiers, nous avons pris l'habitude de triompher, tous les jours. Depuis le 15 juillet, - vous rappelez-vous comme l'on entendit bien le canon du front, ce jour là!... - chaque matin, les communiqués nous apportèrent une joie, un réconfort, une espérance de plus en plus nette. Nos poilus prenaient ceci, ou avançaient là; on avait capturé tant de canons, tant de prisonniers. La Fortune nous était fidèle et n'eut pas une heure de distraction!

Aujourd'hui c'est le couronnement de l'œuvre géante accomplie par les admirables soldats de l'Entente, sous les ordres de chefs infatigables, guidés par la pensée d'un incomparable stratège... Dès le début de la matinée, Paris vibrant, ému anxieux, nerveux sous son apparence de calme et de sang-froid, attendait la nouvelle.

Chacun, à part soi, au plus profond de soi, sentait bien que l'événement allait se produire. On le devinait certain et tout proche, mais on en voulait l'annonce officielle, afin de pouvoir s'emballer, en toute liberté, sans contrainte."



11 de Noviembre de 1918... Casi noventa años después, la guerra continúa en las calles de la República Grande y victoriosa. Si bien Angers permanece a margen de los ataques nocturnos, el ambiente de agitación que existe entre su pueblo distinguido y burgués es notable...todo por no manchar el honorable nombre de la petit ville. Aqui los trapos sucios, más que lavarlos en casa, los escondemos...no vaya a ser que quede algún resto y se note. Los rangos los llevamos en la frente y bien altos, para que no nos confundan por un momento al bajar la cabeza. Todos lo tienen claro por aquí: caras morenas no, gracias...ah! Perdona, si se me olvidaba... hay una plaza libre. Te interesa la limpieza??

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